Vins vieillis en cave

Beaune Vinosphère: mieux préparer l’avenir des vins de Bourgogne

 

Crédits: in Le journal de Saône et Loire

 

La deuxième édition de Vinosphère qui s’est tenue ce jeudi à Beaune sous l’égide du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), avait pour invité d’honneur Pierre-Henri Gouyon, chercheur, en biodiversité et évolution. Elle était réservée aux professionnels de la filière vitivinicole et avait pout thème : 2016 -2017 quels enseignements pour l’avenir des vins de Bourgogne ?

 

Village de BourgogneLoi Evin : comment communiquer sans se mettre hors la loi. Un plan national de dépérissement du vignoble. Le Brexit: opportunités ou menaces. La gestion des réseaux sociaux en temps de crise météorologique. Comment lutter efficacement contre deux types gel. Une charte pour maîtriser les phytosanitaires. Les variétés résistantes à l’oïdium et le mildiou. Le premier portrait robot de l’oenotouriste. L’invité d’honneur Pierre-Henri Gouyon, chercheur sur la théorie de l’évolution, » est parti à la charge contre une vision de la biodiversité héritée de la bible et contre les pratiques agricoles modernes qui détruisent la richesse de l’environnement, et menacent sa survie. » Tels ont été les sujets qui ont été décryptés au cours de la deuxième édition de la vinosphère organisée sous l’égide du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) en présence de quelque 250 participants de la filière vitivinicole. L’idée était, selon le BIVB  » de prendre le temps de s’arrêter sur les temps forts de 2016 et 2017 pour décrypter leurs impacts sur les vins de Bourgogne et mieux préparer l’avenir ».

 

Des réponses concrètes

Les intervenants ont apportés  » des réponses concrètes, des informations tangibles et des solutions aux problématiques rencontrées par les professionnels  » . Le rôle du BIVB,  » au-delà de promouvoir les vins de Bourgogne en France et à l’international, est d’aider les membres de la filière à appréhender l’avenir et de les accompagner dans leurs activités « . C’était le pourquoi de cette journée, qui a « bousculé les méninges » grâce à l’intervention de Pierre-Henri Gouyon

L’idée était, selon le BIVB  » de prendre le temps de s’arrêter sur les temps forts de 2016 et 2017 pour décrypter leurs impacts sur les vins de Bourgogne et mieux préparer l’avenir ».

 

Voir les vidéos

  1. Loi Evin : comment ne pas se mettre hors la loi, Stéphanie Piot, Vin et Société.
  2. Un plan national de dépérissement du vignoble, Jean-Philippe Gervais, BIVB.
  3. Le Brexit : opportunités ou menaces ?, Philippe Longepierre, BIVB.
  4. Savoir gérer les réseaux sociaux en temps de crise climatique, Florence Ragonneau, BIVB.
  5. Lutter efficacement contre deux types de gel, Basile Pauthier, Comité interprofessionnel du vin de Champagne.
  6. Le changement climatique, bénéfique pour la Bourgogne, Christine Monany, BIVB.
  7. Une charte pour la maîtrise des phytosanitaires, Frédéric, Barnier, porte-parole filière charte.
  8. Les variétés résistantes à l’oïdium et au mildiou, Loïc Le Cunff, Institut français de la vigne et du vin.
  9. Avoir de la diversité dans les vignes, Pierre-Henri Gouyon, invité d’honneur.

 

Un premier portrait robot de l’oenotouriste

Verre de vin blanc sur vignesAtout France, qui fédère l’ensemble des acteurs concernés et organise la promotion sur les marchés internationaux, vient de publier « Tourisme et Vin : réussir sa mise en marché ». Profils des clients, types d’acteurs et de prestations, outils de commercialisation, facteurs de succès : Vin & Société a livré quelques clés.  » S’il est, de l’aveu même des professionnels du secteur, difficile d’en établir un profil unique – c’est une population qui présente de fortes disparités – il est néanmoins possible d’en dresser un premier portrait-robot: cet homme (à 59%) appartient à une catégorie socioprofessionnelle élevée. S’il est souvent quadragénaire (46 ans en moyenne, ce chiffre étant stable depuis 2001), on voit désormais apparaître une clientèle plus jeune (20-25 ans), orientée vers l’apprentissage du monde du vin et désireuse d’apprendre la dégustation. Il aime pouvoir acheter du vin là où il est hébergé et c’est, à 75%, un consommateur occasionnel ou régulier de vin puisqu’il en déguste au moins une fois par semaine. »

S’il aime particulièrement faire de ses activités œnotouristiques des moments de convivialité, en famille à 26 %, entre amis à 22% ou en groupe (clubs œno, retraités), c’est, dans près de la moitié des cas, une occasion qu’il aime partager en couple »

 

 

Quatre Catégories

Bouteilles de vin sur un véloLes épicuriens, qui viennent majoritairement pour déguster, acheter du vin, et visiter des caves. 
Les classiques, moins adeptes de séjours en régions viticoles, et pour qui le vin participe à la découverte du patrimoine d’une région mais pas exclusivement. 
Les experts, venus à la découverte de l’histoire, de la culture d’un terroir, et de tout l’univers du vin. 
Les explorateurs, pour qui le vin, la vigne et le vignoble sont les motifs déterminants du séjour : ils en cherchent les secrets et les adresses méconnues.

Les attentes

Verre de vin rouge« En homme cultivé, l’oenotouriste apprécie les paysages, l’architecture et la culture et recherche donc un séjour proche de la nature, riche en émotions, authentique, dédié à la découverte des terroirs et des vignerons, avec lesquels ils souhaitent nouer un véritable contact. Bien sûr, ses attentes varient en fonction de la région choisie et il est ouvert à découvrir la diversité régionale du vin (grands crus en bordelais, climats de bourgogne…) mais il vient toujours pour découvrir, comprendre et être initié – à ce titre, utiliser un langage compréhensible et pédagogique est impératif. Il apprécie surtout les produits mixtes (de type : « vignobles et bien être »), dans lesquels le vin n’est qu’une constituante : il favorisera ainsi une offre alliant vin et gastronomie, Même s’il apprécie d’être accompagné à certaines étapes de sa découverte, il aime rester libre de son circuit ce qui explique la baisse des visites guidées dans leur ensemble sauf pour les Chinois et les Allemands. Enfin, et c’est important, l’œnotouriste se montre doublement exigeant, attendant désormais des prestations de qualité supérieure adaptée aux standards internationaux, en matière de vin comme de tourisme !